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Le Quartier Saint Blaise, son histoire, ses origines:

1 - L'origine du quartier
2 - Les noms des rues et des avenues et leurs origines
3 - La petite ceinture


L'origine du quartier

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Paris en 1738 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir... L'Est de Paris en 1789 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

Le quartier Saint Blaise fait parti du quartier Charonne, qui a pour frontière le boulevard Davout qui rejoint la porte de Bagnolet à la porte de Montreuil, la rue d’Avron, le boulevard Charonne et la rue de Bagnolet.

Le Parc du Château de Bagnolet

La Seigneurie de Bagnolet était devenue, en 1719, la propriété de la Duchesse d’Orléans, ex. Melle de Blois. Son immense parc longeait dans Charonne la partie sud de la section de la rue de Bagnolet comprise entre la rue des prairies et le boulevard Davout actuels. Il comptait, en 1759, 200 arpents dont 140 sur le territoire de Charonne ; le château était lui sur le territoire de Bagnolet. Pour y aller de Paris en évitant la rue populaire de Bagnolet, la Duchesse d’Orléans avait fait ouvrir dans Charonne, vers 1720, une traverse, soit une belle avenue plantée d’ormes, dite avenue de Madame, représentée de nos jours par la rue des Orteaux.

La Duchesse mourut en 1749. Sa propriété passa à son fils, Louis d’Orléans (Louis le Pieux), qui mourut en 1752, et, après lui, au fils de ce dernier, Louis Philippe le Gros, père de Philipe-Egalité, qui procéda, en 1769, à la vente complète du domaine de Bagnolet.

La Duchesse d’Orléans avait fait construire, en 1734, à l’extrémité occidentale de son parc, à l’angle des rues actuelles de Bagnolet et des Balkans, un petit batiment, dit l’Ermitage, aujourd’hui incorporé dans l’Hôpital Debrousse.

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La duchesse d'Orléans - Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

Blason de la Seigneurie de Bagnolet

Les noms des rues et des avenues et leurs origines


Rue de Bagnolet ; cette rue, déjà indiquée en 1762, s’appelait en 1758, la Grande-Rue de Charonne ; son nom actuel date de 1868.

Le commencement de la rue de Bagnolet constituait jadis la rue principale de la petite agglomération de Fontarabie, du début du XVIIIème siècle, qui, vers 1750, comportait une douzaine de maisons avec jardins.



Rue Planchat n’est ancienne que dans sa partie comprise entre les rues de Bagnolet et de Terre-Neuve ; cette partie, indiquée en 1730, s’appelait la rue du Bois. Son nom actuel est de 1875.



Rue de la Terre-Neuve (son nom est de 1877) était encore un sentier en 1846 ; il conduisait du boulevard à l’ancienne avenue de Madame (rue des Orteaux) et s’appelait le chemin des Vignoles.



Rue des Orteaux ; elle aboutissait à une porte du parc située au-delà du boulevard Davout. L’avenue de Madame, propriété du Château, fut vendue comme le parc de ce domaine en 1769 ; elle devint alors un simple chemin appelé, en 1869, la rue des Orteaux, nom qui lui vient de celui d’un lieu-dit Horteaux, dérivant lui-même du mot latin hortus (jardin)


Rue du Clos ; était désignée en 1758 sous le nom de ruelle à Colot.



Rue Vitruve ; section comprise entre la place de la Réunion et la rue Saint-Blaise a été ouverte dans cette section en 1849. c’est l’ancienne rue Aumaire indiquée en 1672 ; elle longeait le côté sud du parc de Bagnolet qui avait sur cette rue une porte, dite la porte jaune. La marquise de Chambonas, mère du ministre de Louis XVI, habita cette rue en 1792.



La Place de la Réunion ; a été ouverte à la même date (1849) ; son nom lui vient de celui de la rue qui la traverse. Place ronde, entourée d’arbres, elle avait reçu, en 1858, une fontaine en bronze avec vasque, dessinnée par Lequeux ; il avait été prescrit que son eau ne coulerait que les dimanches et jeudis, jours de marché de Charonne.



Rue de la Réunion ; fut ouverte de même en 1849. Ce nom de « Réunion » venait de ce que cette rue réunissait le grand et petit charonne respectivement traversés par les routes départementales n°28 (rue de Bagnolet) et n°41 (rue d’Avron), lesquelles n’avaient jusqu’alors d’autres liens entre que le boulevard et la route départementale n°23 (rue Saint-Blaise).



Rue des Vignoles est une partie de l’ancien sentier des Basses-Vignoles. Son nom, de 1873, est celui d’un très ancien lieu-dit du début du xvème siècle dont l’appellation dérivait sans doute du mot »vignobles ». Elle reçoit plus d’une quinzaine d’impasses et de passages, tous postérieurs à 1860, sauf le Sentier de la Pointe, ancien chemin rural en 1830, et l’Impasse Véran, de 1856. La plupart des noms actuels de ces impasses datent de 1877.



Rue des Haies ; était indiquée à l’état de sentier en 1730. Comme la rue des Vignoles, elle reçoit quelques impasses et passages assez pittoresques quoique récents.



Rue de Bagnolet (suite) ; à partir du carrefour que forme la rue de Bagnolet avec la rue des Orteaux, on entre dans ce qui constituait jadis la véritable agglomération de Charonne ; celle-ci était surtout située sur le côté sud, car le côté nord de la rue longeait la clôture du domaine du seigneur de Charonne depuis la pointe de la rue de Fontarabie jusqu’à l’église paroissiale.



Place Saint-Blaise ; formée vers 1420. en 1426, une croix de pierre y fut plantée par les héritiers de Jehan de Plessis, laboureur à Charonne. De beaux ormes l’ombrageaient à la fin du XVIIème siècle ; aussi l’appelait-on au début du XVIIIème siècle la Place des Ormes ; on y allumait le feu de la Saint-Jean le 23 juin de chaque année. Le niveau de cette place a été abaissée de 0m70 lorsqu’on a procédé, en 1847, à la réduction de la pente de la rue de Bagnolet depuis l’église jusqu’aux fortifications.



Rue Saint-Blaise ; principale rue du village de Charonne, doit son nom actuel à celui d’une des chapelles de l’église Saint-Germain-de-Charonne consacrée à Saint-Blaise.



La Croix Saint-Simon ; (antériureùment saint-siméon) était un calvaire de campagne planté au milieu des vignes en 1731 ; il existait encore en 1860 au carrefour actuel des rues Saint-Blaise et Saint-Simon. D’après la légende, un garçon boucher, nommé Simon, passant à cet endroit avec la recette de son maître fut assailli par trois maraudeurs. Il se défendit, tua ses adversaires, mais périt en fin de combat. Son maître, tout heureux d’avoir retrouvé intact l’argent que portait son serviteur, fit élever sur le terrain du combat une croix dédiée au saint-patron de celui-ci.

http://www.croix-saint-simon.org/sommaire.html



Rue d’Avron ; s’est appelée, avant 1877, chemin de Paris à Montreuil, puis rue de Montreuil ; seule sa partie ouest a gardé ce nom. Elle fut aussi une partie de la route départementale n°41 conduisant à Montreuil et à Vincennes. En 1859, l’année avant l’annexion, la rue d’Avron ne comportait des maisons que dans sa partie comprise entre le boulevard et le chemin de fer de Ceinture. Au delà de celui-ci s’étendait la campagne avec ses lieux-dits ; les maisons ne réapparaissaient qu’au-delà de l’enceinte, là où est maintenant la place de la Porte de Montreuil.




La Petite Ceinture

150 ans d'histoire


Tout commence en 1845 avec la présentation d'un premier projet de chemin de fer circulaire qui va rester sans suite. Ce n'est que 6 ans plus tard que Louis Napoléon Bonaparte donne l'impulsion, peu de temps après son accession au pouvoir par le Coup d'État du 2 décembre.

Les premiers travaux commencent et la première section Batignolles - La Chapelle est ouverte l'année suivante, le 12 décembre 1852.
Dès 1853, parait un décret réglant le décret qui va réguler le fonctionnement du Syndicat gérant et exploitant la Petite Ceinture. Au cours des douze années suivantes, les travaux permettent la mise en service de différents tronçons de la ligne.


Un train spécial à vapeur sort du tunnel

On ouvre la gare de Charonne marchandises. C'est ensuite au tour de Belleville Vilette en 1856, et de Saint Ouen les Docks en 1861. Leur déroulement s'accélère alors que s'approche l'échéance de l'exposition universelle de 1867. Le 25 mars 1854, la Petite Ceinture relie Bercy à la Chapelle. Le trafic marchandise prend de l'ampleur, et l'année suivante ...
Jour de fête le 14 juillet 1862 avec l'ouverture du service voyageurs sur 14 kilometres de ligne, entre La Rapée Bercy et Batignolles-Clichy. Le succès est immédiat, on compte près de 92.000 voyageurs les 6 premiers mois d'exploitation.
Pourtant la ligne n'est encore dotée que de 5 stations soit Batignolles - Clichy, Belleville -Villette, Ménilmontant, Charonne, et la Rapée-bercy.
Le trafic double l'année suivante, tandis qu'à Londres, on ouvre la première section du Métropolitain...Paris attendra encore 35 ans avant de se doter de sa première ligne.




Le Transport des voyageurs


Construit à partir de 1852, et terminé en 1869, le chemin de fer de Petite Ceinture sert également bientôt au transport des voyageurs aux portes de Paris. Cette ligne à l'origine dépourvue de batiment voyageur voit donc bientôt la construction de stations typiques, souvent situées au dessus des voies en haut d'escaliers.

Le trafic est déja important dès 1862 avec une circulation de 16 trains par jours. L'ouverture de nouvelles stations en 1969, date à laquelle la ligne est totalement circulaire, amène à faire circuler un train toutes les 30 minutes. Très vite, la circulation nécessite de supprimer les passage à niveaux dangereux et une partie de la ligne est aménagée en 1886 pour surelever la plateforme (entre Charonne et Charenton). Dans le mème temps, une partie de la ligne située entre Clichy et Poissoniers est mise en tranchée.

En 1893, le réseau Nord est raccordé à la Petite Ceinture, permettant le transit facile de certains trains internationaux. Ainsi les trains partant de Calais sur le réseau Nord empruntent alors cette artère pour rejoindre le réseau du Paris Lyon Méditerannée.

La liaison Courcelles-Champ de Mars est concédée à la compagnie de l'Ouest en 1897 

Les derniers jours de la Petite Ceinture
Lors de l'exposition universelle de 1900, la Petite Ceinture transporte 39 millions de voyageurs. Il est de plus en plus difficile de faire transiter sur ce parcours les trains de marchandises aussi il est créé un deuxième réseau circulaire: Le Chemin de Fer de Grande Ceinture. 

Mais la construction du Métropolitain permet bientôt de gagner du temps pour traverser Paris, et le trafic est en baisse: En 1913, 14 Millions, puis 6 Millions de voyageurs seulement seront transportés en 1927. 

Après l'exposition Coloniale de 1931, il est envisagé de céder la ligne au Métropolitain, ce qui n'est pas réalisé. La Petite Ceinture interrompt son trafic voyageur en juillet 1934, et une ligne d'Autobus "PC" est crée en remplacement. Seul le tronçon entre Pont Cardinet et Auteuil sera conservé et exploité jusqu'en 1985 à l'aide de rames électriques dites "standard". En 1988, une partie du tronçon est réutilisé pour le tracé du RER.

Cependant une partie de la voie de l'ancienne Petite Ceinture est conservée et voit passer quelques circulations de trains spéciaux.

Désormais, si une partie de la plateforme a été construite, de nombreux projets existent pour la réhabiliter.





Hier et Aujourd’hui



La Petite Ceinture était en 1934 exploitée par un "syndicat des ceintures" qui exploitait Petite et Grande Ceintures pour le compte des compagnies de chemin de fer. Or, la priorité de ce syndicat depuis l'origine était le trafic marchandise, et l'exploitation urbaine aux stations rapprochées avec des locomotives à vapeur n'était plus adapté. Le trafic voyageurs pouvait être avantageusement remplacé par l'autobus, à une époque ou les embouteillages n'existaient pas sur les boulevards des Maréchaux.

Aujourd'hui, la situation est totalement inversée : tandis que le trafic marchandises a pratiquement disparu de la ligne, les embouteillages paralysent les Maréchaux aux heures de pointe. De plus, la population a pleinement conscience des problèmes liés à la pollution atmosphérique et à l'environnement. Dans ce contexte, la réouverture de la Petite Ceinture au trafic voyageurs par le biais d'un matériel ferroviaire léger de type tramway (et plus précisément tram-train), non polluant et non astreint aux embouteillages, apparaît comme une évidence.

 

 

 

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